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Fonds des Conservations des hypothèques de l'Ain (1798-1955)

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Présentation du fonds

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  • Présentation du producteur

    L'hypothèque : définition'« L'hypothèque est un droit réel sur les immeubles affectés à l'acquittement d'une obligation. Elle est, de sa nature, indivisible et subsiste en entier sur tous les immeubles affectés, sur chacun et sur chaque portion de ces immeubles.  ...  

Ainsi, la sûreté, vertu essentielle du renseignement hypothécaire, est mise en œuvre par le statut du conservateur et confortée par le rattachement de la conservation à la régie de l'enregistrement.

Les rédacteurs du code civil, en retrait par rapport à la loi de brumaire, ont maintenu les structures antérieures notamment : les conservations des hypothèques dans les arrondissements et la dualité des registres. lls n'ont toutefois imposé que la transcription obligatoire des donations et l'inscription d'une partie des privilèges et des hypothèques. Au motif que le secret des fortunes est un élément de la liberté individuelle, les rédacteurs n'ont retenu que la transcription des actes translatifs à titre onéreux aux fins de purge ; de nombreuses sûretés restaient générales et occultes.

Le second Empire

Les vastes opérations immobilières et la création des sociétés de crédit imposent le retour à la publicité à l'origine de la loi du 23 mars 1855.

La loi du 23 mars 1855 avait pour principal objet de rétablir la publication, et cela en raison :

  • de la création en 1852 de sociétés de crédit et notamment du Crédit Foncier. Elles exigeaient pour la sécurité des crédits hypothécaires que soient publiées, non seulement les hypothèques, mais aussi les aliénations d'immeubles et la constitution de droits réels immobiliers ;
  • du développement de la construction ;
  • des grands travaux entrepris à Paris à l'initiative du baron Haussmann nommé préfet de la Seine ;
  • de la mise en valeur des terres.

La loi du 23 mars 1855 rendait ainsi obligatoire la publication des actes et jugements translatifs ou constitutifs de droits réels immobiliers, même non susceptibles d'hypothèques tels que les baux de plus de 18 ans. La publicité était prescrite non pour la validité des actes, mais seulement pour leur inopposabilité aux tiers, titulaires de droits concurrents inscrits. Le régime instauré par la loi du 23 mars 1855 dura un siècle.

En dépit de cette remarquable longévité, le système n'était pas à l'abri de critiques.

Il était notamment considéré comme incomplet, dès lors que les mutations par décès et les partages ainsi que certains droits tels que ceux de superficie ou d'emphythéose échappaient à la publicité, et peu sûr, en raison du caractère purement personnel de la documentation." Textes restitués avec l'aimable autorisation de l'Association des Conservateurs des Hypothèques qui les a rédigés.

Le décret du 4 janvier 1955 réforme profondément la publicité foncière en étendant l'obligation de transcription à tout acte ou décision translatif, déclaratif ou constitutif de propriété. Le terme de "transcription" est remplacé par celui de "publication". Il crèe en outre un fichier immobilier par commune comme clé d'accès aux registres : la publicité personnelle, cause fréquente d'erreurs, est certes maintenue, mais est instauré en parallèle le principe d'une publicité réelle par l'identification des biens eux-mêmes (fiches immeubles pour les immeuble urbains et fiches parcellaires en zone rurale).

 

  • Présentation du contenu

    Les conservations des hypothèques sont chargées de la publicité foncière. Leurs archives portent donc exclusivement sur la propriété immobilière. Les données civiles et fiscales qu'elles renferment en font une source importante tant pour retracer l'histoire particulière d'un bien foncier que pour des recherches plus générales d'ordre sociologique et historique.

    La sous-série 4 Q est close le 1er janvier 1956, date de l'entrée en vigueur du décret du 4 janvier 1955 portant réforme de la publicité foncière.

    La documentation hypothécaire, jusqu'à cette date, se divise en deux catégories : les registres de formalité et les registres d'ordre.

    Les registres de formalité

    Y sont portées par ordre de date les inscriptions d'hypothèques ou les transcriptions d'actes de mutation et de saisie. On distingue cinq types, classés dans l'ordre retenu par le code civil, à savoir :

    • le registre de dépôt, qui constate le jour et l'ordre de dépôt des bordereaux ou des actes au bureau de la conservation des hypothèques ;
    • le registre des inscriptions, sur lequel sont recopiés intégralement les bordereaux de demande d'inscription, avec lesquels il fait donc double emploi, ce qui justifie qu'il ait été supprimé en 1918, au profit de volumes de bordereaux reliés (par 200 feuillets) : chaque bordereau est désormais coté, paraphé et doté d'un numéro d'ordre, de 1 à n : la numérotation reprend à 1 dans chaque volume ; les volumes eux-mêmes sont numérotés à la suite des registres d'inscriptions tenus jusqu'en 1918 ;
    • le registre des transcriptions, sur lequel sont transcrits les actes de mutation à la date et dans l'ordre de leur dépôt au bureau des hypothèques, remplacé à compter de 1921, pour les mêmes raisons que le précédent, par des volumes de bordereaux reliés composés de la même manière ;
    • le registre des transcriptions des saisies immobilières, qui fonctionne sur le même schéma que le précédent ;
    • le registre destiné à l'enregistrement d'actes concernant les saisies immobilières, supprimé comme on l'a vu en 1886. Autres dénominations : « registre d'enregistrement des dénonciations de saisies immobilières aux saisis, des notifications de placard aux créanciers inscrits et des radiations de saisies » ; « registre destiné à l'enregistrement des sommations aux saisis et aux créanciers inscrits, des jugements d'adjudications et de conservation et des radiations de saisies ».

    Les registres d'ordre

    "On désigne sous cette appellation des documents de travail internes, dressés par les conservateurs des hypothèques aux fins de faciliter leurs recherches dans les registres de formalités dont ils sont indissociables puisqu'ils en constituent la clé d'accès. Ces registres rassemblent, par nom de personne, l'ensemble des inscriptions, transcriptions et radiations sur les actes la concernant, l'indication des registres sur lesquels les actes sont portés et le numéro sous lequel ils y sont consignés. Ce sont dans l'ordre de rédaction, les trois types de registres suivants :

    • le répertoire des formalités hypothécaires, constitué de volumes numérotés en continu. Chaque volume se subdivise lui-même en cases, elles aussi numérotées en continu, ouvertes au nom du titulaire et s'étendant sur la double page : sur la page de gauche sont rassemblées, par ordre chronologique, les transcriptions, en indiquant le numéro du registre de formalité concerné et le numéro de l'acte, la date de la transcription, la nature de l'acte (vente, acquisition, don, saisie…), le prix et la radiation de la saisie s'il y a lieu. De la même manière, la page de droite rassemble les inscriptions, notées par ordre chronologique, avec pour chacune, le renvoi au registre concerné et le numéro de l'acte, la date de l'inscription, le montant de la créance, la radiation, la péremption ou le renouvellement ;
    • la table alphabétique du répertoire des formalités hypothécaires renvoie aux numéros de volume et de case du répertoire précédent (lequel n'est pas classé par ordre alphabétique). Le classement se fait au nom, avec indications du prénom,
    • de la profession, du domicile, et des numéros de volume et de case du répertoire des formalités hypothécaires ;
    • le registre indicateur de la table alphabétique du répertoire des formalités hypothécaires sert à utiliser plus efficacement la table alphabétique qui, dans les faits, ne suit pas rigoureusement cet ordre. Le registre indicateur ne reprend que les noms de famille et donne, pour chacun d'eux, le numéro des volumes de la table alphabétique dans lesquels ils ont été inscrits.[...]".(Extrait de l'Instruction n°DAF/DPACI/RES/2009/025 relative à l'archivage de la documentation hypothécaire).

  • Mode de classement

    Classement par Conservation soit : Conservation des hypothèques de Belley (sous-série close le 1er octobre 1928) ;Conservation des hypothèques de Bourg ;Conservation des hypothèques de Gex (sous-série close le 31 décembre 1926) ;Conservation des  ...  

  • Statut juridique

    Archives publiques

  • Sources complémentaires internes

    • Série B : Cours et juridictions avant 1790.
    • Sous-série 3 E : Archives notariales.
    • Sous-série 3 Q : Enregistrement.
    • Série 3 P : Cadastre.

  • Mots matières

    publicité foncière