Nuisible : Animal Parasite ou Destructeur

Les archives judiciaires témoignent des méfaits du loup sur les cultures, et sur le bétail qu'ils prélevaient pour se nourrir (chevaux, bœufs, vaches, mulets, moutons, chèvres…).
D'après les recherches historiques les plus récentes, seuls 1 à 3 % des quelque 20 000 loups présents sur le territoire francais s'attaquaient à des humains. On note une concentration de ces attaques dans les périodes de guerre et d'instabilité en Europe, comme en 1738 à Chaveyriat.

Les archives judiciaires

Dans l’Ain, les cas de décès imputés aux loups (hors cas de rage) recensés grâce aux registres paroissiaux sont au nombre de 27, tous concernant des enfants. Comme ailleurs en France, on constate que les cas datent essentiellement du 18e siècle (plus de 90 %) et que les agressions ont toutes lieu en été, saison où les jeunes, qu’on charge de garder les troupeaux, sont isolés du reste de la communauté villageoise.

Pourquoi cette concentration des attaques au 18e siècle ? La pression démographique humaine et l’extension des zones cultivées, en restreignant les terrains de chasse, aboutirent logiquement à une lutte à mort entre homme et loup. Les historiens avancent aussi les mauvaises conditions climatiques (le « petit âge glaciaire ») qui ont pu, en raréfiant les proies habituelles, amener certains loups à changer leurs habitudes. En outre, le désarmement très strict des paysans, qui culmine à cette époque, par crainte des révoltes, et la restriction du droit de chasse aux seuls nobles, à partir des 16e - 17e siècles, peuvent expliquer la prolifération des loups.

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