Ressort : Saint-Paul-de-Varax, y compris la seigneurie de Veillères ; une partie de la paroisse de Saint-Paul était en Dombes (châtellenie de Lent).
Titre : comté en 1460 ; incorporé au marquisat de Varambon en 1576 ; distrait en 1720 avec le titre de comté
Lieu d'exercice : Bourg
Seigneurs : 1720-1725- : Etienne Riverieulx, "écuyer, seigneur de Saint-Paul de Varax, Veillères, Saint-Nizier-le-Désert, Marsilly, Civrieux et autres lieux, conseiller secrétaire du roy, maison et couronne de France et de ses finances"
-1730-1747- : Hugues de Rivérieulx, écuyer, "conseiller du Roy en sa cour des Monnoies, Sénéchaussée et Présidial de Lion, seigneur du Comté de Varax, Vellière, Saint-Nizier-le-Désert, Marcilly, Civrieux, Lozanne, Gages, Ars et Planbeau (?), Les Policardières et autres lieux"
-1763-1774- : Jean-Claude Riverieux de Varax, "chevalier, seigneur de Saint-Paul-de-Varax et autres places, ancien officier de cavalerie"
L'ancienne seigneurie de Varax fut érigée en comté par Louis de Savoie, le 26 février 1460, puis le comté fut incorporé au marquisat de Varambon lors de l'érection de cette terre, le 9 mars 1576. Au XVIIIe siècle, l'ancien marquisat de Varambon était morcelé en sept parties. Le comté de Varax fut vendu le 20 février 1720, par Marie-Thérèse et Marie-Anne Perrachon, à Etienne de Rivérieux.
Lors de la création du comté de Varax en 1460, il était précisé que le comte de Savoie donnait l'autorisation au seigneur de Varax de tenir un juge des premières appellations (primarum appellationum), pour les lieux et mandements de Varax, Richemont, La Poype, à la réserve que les appels de ce juge des premières appellations soient portés devant le conseil du comte à Chambéry ("ita tamen quod tales appellationes a dicto judice primarum appellationum emittendae directe et immediate ad consilium nostrum Camberiaci, seu nobiscum residens et non alibi devolvantur" (1). L'érection de Varambon en marquisat en faveur de Claudine de Rye, en 1576, confirma incidemment ce double degré de juridiction :
"Estans bien informés de la qualité et assiète du château et ville de Varembon en nostre dit pays de Bresse, lieu salubre et fertile, habité et fréquenté d'un grand peuple et lequel accompagné du dit comté de Varax, barronnies de Richemont, Le Plantey, La Poype, Châtillon de La Palu, seigneuries de Bouligneux, Tossia, Saint-Mauris de Rémens et Martigna, avec toute jurisdiction haute, moyenne et basse, tant en première que seconde instance, rendroit un bien bon et notable revenu annuel, et par ainsi ledit lieu de Varembon mériteroit titre digne de sa grandeur, avons de notre mouvement, certaine science, joint, uni …" (2)
Au XVIIIe siècle, lors du grand procès des justices, le présidial de Bourg contesta ce double degré de juridiction, arguant du fait qu'il avait disparu du fait de l'émiettement du marquisat, chaque partie ne pouvant garder les mêmes prérogatives que le tout, et que la concession n'avait été faite que personnellement à la maison de Varax, eu égard aux services éminents qu'elle avait rendus aux ducs de Savoie (3). On notera l'absence de registres d'audiences en appel. Au reste, le fonds est très peu important.
Notes
(1) Guichenon (Samuel), Histoire de Bresse et du Bugey, Lyon, 1650, Preuves de Bresse, p. 146.
(2) Ibidem, p. 147.
(3) Mémoire pour les officiers du bailliage et présidial de Bourg contre les seigneurs hauts justiciers de la province de Bresse [1747], p. 25